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Appel à projet 2024-5 Équipement |
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Manifestations d'intention > RAMPATProjet : Spectromètre Raman pour les objets du patrimoine (RAMPAT)
Responsabilité scientifique : Yvan Coquinot, C2RMF (yvan.coquinot@culture.gouv.fr) Co-responsabilité scientifique : Ludovic Bellot-Gurlet, MONARIS (ludovic.bellot-gurlet@sorbonne-universite.fr) Ce projet vise à renouveler un appareil de spectroscopie Raman de laboratoire qui est en partage depuis plus de 20 ans entre le C2RMF et le laboratoire MONARIS (Sorbonne Université/CNRS, UMR 8233). Les avantages de cette technique par rapport à d’autres techniques d’analyses sont notamment la haute résolution spatiale des analyses, qui peut être de l’ordre du micromètre, la possibilité de faire des cartographies différentiant les composés sur une plage plurimillimétrique voir pluricentimétrique avec cette résolution et de pouvoir obtenir une signature structurale de matériaux très divers : de nature minérale, cristallins ou amorphes, organiques ou inorganiques. Cette technique permet ainsi d’identifier théoriquement tous les minéraux, pigments naturels ou artificiels. Elle permet également de caractériser la « nature » (sodique ; potassique, plombifère...) et l’état d’altération des verres, les produits de corrosion des métaux, des colorants, et un certain nombre d’autres composés organiques présents dans les œuvre/objets du patrimoine. C’est une technique sensible à l’ordre structural sur de très faibles volumes d’analyse (identification des systèmes amorphes, analyses de films très fins pour lesquels les méthodes de diffraction ne sont pas efficaces). Elle est confocale et permet donc dans certains cas une analyse résolue en «profondeur», permettant ainsi la caractérisation de matériaux multicouches ou altérés, l’identification d’inclusions minérales en profondeur dans une autre phase minérale ou dans une matrice vitreuse. Il s’agit aussi d’une technique d’analyse non destructive et dans la plupart des cas non invasive, ce qui en fait une approche particulièrement pertinente pour l’étude des objets et matériaux du patrimoine. Certains appareils, comme celui qui est recherché pour cette demande de financement, permettent de faire des analyses à la fois sous une platine de microscope et directement sur les œuvres/objets du patrimoine via une sortie externe terminée par un objectif de microscope. La diversité des matériaux constitutifs des biens culturels nécessite de disposer de plusieurs excitatrices afin de permettre d’obtenir la meilleure réponse possible de chacun d’entre eux. Nous souhaitons donc acquérir un appareil équipé de trois laser, avec typiquement des émissions dans le vert (532nm) ; le bleu (405nm) et une troisième dans le rouge (633/785nm). Ces trois excitatrices doivent permettre de caractériser tous les constituants inorganiques de manière optimale et de nombreux composés organiques pour ainsi répondre aux diverses problématiques patrimoniales, de conservation, d’histoire des techniques ou de l’archéologie. Il est prévu de déplacer l’appareil en alternance entre les deux laboratoires Parisiens, comme c’est le cas depuis de nombreuses années avec l’instrument précédent. Les autres membres du DIM PAMIR qui seraient intéressés pour utiliser cet instrument pourront venir faire leurs analyses sur l’un des deux sites accueillant son fonctionnement (Louvre/Sorbonne Université). Le projet est co-porté par le C2RMF et le laboratoire MONARIS, tout autre membre du DIM PAMIR intéressé par ce projet est invité à contacter les porteurs du projet. |
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