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Projet : Archives Numériques d'Estampages d'Inscriptions sémitiques : le fond palmyrénien du Cabinet du Corpus inscriptionum semiticarum, AIBL (ANEIS)

Responsabilité scientifique : Maria Gorea, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, UMR 7041 ArScAn (maria.gorea33@gmail.com) & Emily Chambers, Archaïos (emily.chambers@archaios.fr)

Partenaires DIM : Musée du Louvre; UMR Orient & Méditerranée ; UMR 5189 Hisoma ; Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Archaïos. Autres partenaires : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Université de Lausanne, Iconem.

Le projet ANEIS a pour objectif la mise en place d’un ensemble d’équipements permettant l’archivage numérique, la conservation et l’analyse de données épigraphiques d’un corpus riche de plusieurs milliers d’estampages d’inscriptions sémitiques, dont près de 900 estampages d’inscriptions palmyréniennes, conservés dans les collections du Cabinet du Corpus inscriptionum semiticarum (AIBL). ANEIS permettra une exploration libre d’accès de ce riche patrimoine épigraphique et assurera sa préservation sur le long terme.

Palmyre a été gravement endommagée en 2015 et en 2017 et nous pouvons craindre qu’une partie considérable des monuments restés sur le site ou dans le musée de Palmyre n’ait subi d’irréversibles dégradations. Ces estampages, réalisés entre la fin du XIXe siècle et les premières décennies du XXe par d’éminents épigraphistes, constituent les derniers témoins de l’intégrité des pierres inscrites. Du fait de leur important nombre et de leur état de conservation, ces estampages ne peuvent être mis à disposition du public selon les principes FAIR. Pour pallier ces obstacles, l’objectif du projet ANEIS et d’associer aux méthodes de l’épigraphie classique les technologies développées dans les domaines de la photogrammétrie, les humanités numériques et la géomatique, à l’aide d’équipements spécifiques :

• Un équipement photogrammétrique pour la numérisation 3D : tout en préservant l’intégrité de l’estampage, sa numérisation offrira la possibilité de visualisation et manipulation virtuelles optimisées de l’inscription.
• Une biblio-iconothèque 3D en ligne, permettant l’archivage sur le long terme et la consultation libre des données selon les standards de l’Open-data. Une diffusion interactive et dynamique sera privilégiée afin de pallier les limites de la représentation en deux dimensions.
• Un Système d’Information Géographique (SIG) : l’étude du SIG permettra de fournir une première évaluation cartographique des inscriptions in situ, préservées ou endommagées. 

• Un moteur de Reconnaissance Optique de Caractères (OCR) : le processus de lecture et d’analyse des inscriptions étant souvent difficile et chronophage, cet outil simplifiera considérablement le travail des épigraphistes. Ce moteur sera, à terme, en mesure de reconnaître les lettres et lignes d’une inscription et de déterminer des liens avec d’autres images. Il permettra également d’ouvrir la voie à des analyses numériques plus complexes, incluant la datation des textes, leur provenance et la localisation, ou encore de possibles reconstitutions textuelles.

En 2020, un premier volet du projet ANEIS a été réalisé sur un corpus de 250 estampages d’inscriptions nord-arabiques. Les résultats, probants, mais limités par un équipement restreint, nous ont encouragés à élaborer un projet pouvant s’adapter à des corpus plus importants.

Le projet ANEIS est actuellement en recherche de partenaires, publics ou privés, qui souhaiteraient aider à financer ce projet. Le DIM PAMIR semble être le moyen idéal pour permettre de financer des d’équipements permettant la conservation et l’analyse numérique de ce patrimoine archivistique unique, tout en assurant l’accès à des chercheurs du monde entier.